CADASIL

CADASIL est l'acronyme de « Cerebral Autosomal Dominant Arteriopathy with Subcortical Infarcts and Leukoencephalopathy ». Il s'agit d'une maladie génétique, à transmission autosomique dominante. Les manifestations cliniques classiques associent des crises de migraine avec aura débutant entre 20 et 40 ans, des infarctus cérébraux survenant habituellement vers cinquante ans et des troubles cognitifs qui deviennent perceptibles entre 50 et 60 ans et s’aggravent progressivement pour aboutir à une démence associée à des troubles moteurs et de l’équilibre à la phase terminale de la maladie. Les troubles de l’humeur (épisodes dépressifs, parfois accès maniaques, ou mélancoliques) sont fréquents. Le profil évolutif de la maladie est cependant extrêmement variable, certains patients ne présentent que peu de symptômes, des manifestations espacées dans le temps ou à début tardif, d’autres à l’inverse développent rapidement un handicap grave.                 

L'IRM (imagerie par résonance magnétique), met en évidence des hypersignaux de la substance blanche, des infarctus de petite taille (infarctus lacunaires) et parfois des microsaignements. Certains aspects neuroradiologiques sont très évocateurs de la maladie, notamment la mise en évidence d'hypersignaux des pôles antérieurs des lobes temporaux du cerveau sur les séquences pondérées T2 ou FLAIR.

Le gène responsable (Notch 3) est localisé sur le bras court du chromosome 19. La protéine du géne Notch 3 est une récepteur membranaire exprimée au niveau des cellules musculaires lisses de la paroi des vaisseaux de petit calibre de tout l’organisme et en particulier du cerveau. Les mutations du géne aboutissent à une accumulation de cette protéine au niveau de la paroi du vaisseau. Le diagnostic fortement suspecté sur les données cliniques et neuroradiologiques est confirmé par la recherche de mutations du gène Notch 3 par un test génétique permettant d'assurer le diagnostic dans près de 100% des cas.

Aucun traitement spécifique de la maladie n’a été jusqu’à ce jour évalué mais une prise en charge des symptômes et sur le plan psychologique s’avère toujours nécessaire.